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El esqueleto de la señora Morales, A. González (1960) - Critique

Dernière mise à jour : 2 oct. 2023



Le mari est un taxidermiste.

La femme a une déformation au genou.

Les deux sont mariées, malgré eux.

Au fur et à mesure que le temps passe, la vie du couple devient insupportable.

Pourtant Gloria ne veut pas se séparer du Dr Morales.

Un jour, selon les dires du mari, sa femme est partie rendre visite à une tante à Guadalajara.

Dans le laboratoire du Docteur Morales, au milieu des animaux empaillés, un squelette avec un genou de travers vient d’être assemblée.


Mettant en scène magistralement l’acteur Arturo de Cordova et l’actrice Amporo Rivelles, El esqueleto de la señora morales est une comédie noire de Rogelio A. Gonzalez.

Considéré comme l'un des meilleurs films mexicains tout période confondu, le film a été une très belle découverte (ou une redécouverte) pour les amateurs du cinéma mexicain. Ce chef d’œuvre captive dès les premiers instants. Il oscille entre le drame et le film d’épouvante. Ajouté à cela des touches d’humour noir bien présent dans le film que ce soit dans le scénario - un docteur qui tue sa femme-, ou à travers les personnages. D’ailleurs on peut souligner que les personnages à travers leurs mœurs et leurs fanatisme religieux, nous dresse une certaine image de la société mexicaine de milieu du 20ème siècle. C’est peut-être pour cette raison qu’on retrouve dans le film certaines vices comme le chantage ou l’hypocrisie.

Malgré le thème macabre, sur lequel se base le film, ce qui nous tient le plus en haleine c’est l’évolution de la relation du couple. On voit se déployer à l’écran une liaison qui progressivement atteint un tel point de tension, qu'on ne serait pas surpris si les deux finissent par s’entre-tuer. Entre privations conjugales extrêmes (allant de la nourriture au sexe) et disputes toutes les trois minutes, on peut bien souhaiter la mort de l'un des personnages pourvu que l’un laisse l’autre tranquille. Grace à cet acheminement González parvient à entrainer le spectateur dans le jeu de l’intrigue si bien que quelques questionnements peuvent être poser après le visionnage du film. Le crime parfait existe-t-il ? Auriez-vous de l'empathie pour un assassin ? L'enfermement en prison est-il préférable au fardeau d'une vie de couple infernale ?


Outre les questions qu’on peut se poser à la sortie de la séance, la restauration de ce film a aussi permis d’admirer la photographie et le soin apporté au travail de la réalisation. L'utilisation du clair-obscur a exalté la psychologie des personnages. On remarque aussi le maniement de la caméra avec des plongées, des contre-plongées, et des plans rapprochés, dramatisant davantage les intentions du couple malheureux. Dans le même ordre d'idées, à travers divers plans montrant des jambes, Gonzalez illustre la déformation que Madame Morales a au niveau de sa jambe.

Enfin, la direction artistique, avec la scénographie, d'Eduardo Fitzgerald, donne au film le caractère d'un film noir en utilisant des décors assez hétéroclites dans la demeure des Morales. En allant des meubles classiques au espaces remplis d'images et symbole religieux, une atmosphère lugubre et dense teinte chaque plan. Sans oublier, le laboratoire lugubre du Dr Morales orné de ses animaux empaillés et de ses scalpels.


Le film présente dans ses dernières scènes, la succession de funérailles.

Une séquence qui amplifie l'absurdité de la mort de chaque personnage.

Une séquence détenant un message moral et qui nous pousse pourtant à rire de ces personnages subissant le châtiment de leurs actes.

Le film a ainsi su entretenir son humour noir du début à la fin.


Article rédigé par Hamy HANJOVAKO.


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