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Zoom sur "Godard par Godard"

Dernière mise à jour : 31 mai 2023


"Chuchoter son bonheur vaut mieux que crier misère", ainsi Thierry Frémaux introduit l'icône culte qu'est Jean-Luc Godard. Ce cinéaste dont l'œuvre embrasse les générations passées et futures.

Nous sommes tous réunis dans la fameuse salle DeBussy, la salle dite des cinéphiles, la salle qui occupait une place spéciale dans son cœur. Elle déborde d'un public venu assister à ce documentaire. Un hommage ? Un honneur ? Ce qui est certain, c'est que chacun est sur le point de plonger dans l'univers de ce maître du cinéma français.


Réalisé par Florence Platarets, nous sommes témoins du déroulement de la pellicule, qui à son tour dévoile la vie du cinéaste. Ses pensées, ses inspirations, ses actes de création et sa manière de voir le cinéma. "Je ne fais pas de films, je fais du cinéma."


Depuis "À bout de souffle" jusqu'à "La Chinoise", en passant par les épisodes de Mai 68 et la fameuse tarte à la crème qui lui fut lancée en plein visage, l’homme-artiste ne laissait personne indifférent. Pour le meilleur comme pour le pire.


Le montage nous attire, tel un livre dont l'intégralité demeurerait incompréhensible. Divisé en plusieurs chapitres empli d’archives. Celles d’un être complexe et charismatique, qui brisaient les codes, osant réaliser ce que tous redoutaient.

Truffaut, Dutronc, Johnny Hallyday ou encore Nathalie Baye, tous confient leurs relations avec le cinéaste et son œuvre ainsi que leurs expériences de tournages.


"Je vous parle solidarité avec les ouvriers et les étudiants et vous me parlez travelling et gros plan." Des applaudissements résonnent dans la salle, délicieux échos aux événements actuels. Godard était un homme engagé, n'ayant pas peur de confronter les plus grandes institutions du cinéma, y compris le Festival de Cannes qui lui rend pourtant hommage cette année.


Un homme, un artiste, que certains jalousaient, détestaient ou vénéraient. Un homme dont le premier film a marqué l’histoire du cinéma français et de la nouvelle vague. Un homme, dont on ne garde que le meilleur dans le documentaire, et dont on octroie les déboires comme l’on rendrait hommage à notre ami le plus fidèle après sa disparition.


J’applaudis une fois encore, Godard par Godard, un fragment d’histoire et de vie, qui permet d’effleurer la beauté d’une époque et l’œuvre d’une vie.


Et comme dirait le cinéaste lui même, aux centaines de spectateurs présents, dont certains grands noms Wang Bing, Gaspard Noe ou encore Jim Jarmusch "Merci d’être venu aussi nombreux, surtout un dimanche."

Article écrit par Pauline Fréau.

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