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ZOOM SUR OZU

Dernière mise à jour : 31 mai 2023



Yasujirō Ozu, figure incontournable du cinéma japonais, est célébré en ce 150e anniversaire. Né un jour de décembre 1903, dans les rues de Tokyo, Ozu a gravé sa signature indélébile dans l'histoire du septième art, révélant une vision unique et un style cinématographique d'une rare poésie.


Tel un éveilleur de sens, Ozu embrassa l'industrie du cinéma dans les années 1920, humble apprenti de l'art de la réalisation. Il cisela son premier film en 1927, capturant avec finesse les reflets de l'âme humaine dans un langage cinématographique novateur.


Ses œuvres empreintes d'une profondeur feutrée révèlent la beauté des instants ordinaires, dévoilant les liens familiaux, les frictions des générations et les échos de la tradition face à la modernité. Ozu, maître de l'émotion subtile, maniait plans fixes et cadrages bas, tissant d'élégantes transitions, offrant ainsi une danse silencieuse à nos regards émerveillés.


Au sein du Festival de Cannes, Ozu illumina l'histoire de sa présence. En 1953, "Tokyo monogatari" (Voyage à Tokyo) fit son apparition dans l'éclat en Sélection officielle, captivant les critiques du monde entier. Le film accrut la renommée d'Ozu, le révélant au-delà des frontières de son Japon natal.


Le Festival de Cannes déploya son tapis d'honneur à Ozu, symbole d’un romance pérenne. En 1959, "Ohayō" (Bonjour) se vit couronné du Prix International, et en 1962, le Prix de la mise en scène distingua "Sanma no aji" (Le Goût du saké). Ces hommages précieux attestent de la grandeur d'Ozu dans l'univers du cinématographique international, de son empreinte artistique singulière.


En ce 120e anniversaire, le Festival fait de nouveau honneur à l'héritage d'Ozu, éternel passeur d'émotions sur la toile des écrans.


Deux de ses films ont été restaurés avec soin et sont présentés en avant-première mondiale par la sélection Cannes Classics ce jeudi 18 mai. "Nagaya shinshiroku" (Récit d’un propriétaire), sorti en 1947, et "Munekata kyōdai" (Les Sœurs Munakata), paru en 1950, offrent une nouvelle jeunesse à ces joyaux cinématographiques. Très bientôt, vous découvrirez des articles détaillés sur ces longs métrages mis à l'honneur, témoignant de leur grandeur retrouvée.


Encore aujourd’hui, son influence éclaire le chemin de maints réalisateurs contemporains, et son œuvre continue. Que l'on soit initié ou simple admirateur, nous allons plonger dans l'univers intemporel d'Ozu, où la beauté se mêle à la vérité profonde de l'âme humaine.



Article rédigé par Pauline Fréau

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